Comme aux Etats-Unis, la cuisine de rue fait recette au Canada, avec un niveau d'exigence dont pourrait s'inspirer nombre de restaurants... Du bon, du frais, et même du bio. Un contact direct entre le cuisinier et ses clients, pour un minimum de frais et une addition très douce. Il paraît que le grand Olivier Roellinger, jeune retraité de la cuisine trois-étoiles, s'intéresse de près à ce phénomène.
L'enquête récurrente de la SOFRES sur les plats préférés des Français recèle quelques surprises, et des évolutions notables depuis l’étude précédente datant de 2006. C'est le magret de canard, suivi par les moules-frites, qui occupe désormais la tête, détrônant la blanquette de veau qui chute de la 1ère à la 4ème place. Mais en recherchant les résultats complets de la première enquête, on s'aperçoit que le magret ne faisait alors pas partie des 28 plats proposés aux sondés. Un oubli que la SOFRES, et les journalistes qui reprennent l'info, oublient de mentionner... Enfin passons. On est navré de constater que la raclette est le plat préféré des moins de 35 ans, alors qu'il est le degré zéro de l'art culinaire.
La guerre du foie gras fait rage aux Etats-Unis : en Californie, son interdiction sera effective le 1er juillet 2012, ce qui met en rage quelques cuisiniers locaux. A Chicago, l'interdiction est en vigueur depuis 2006, nouvelle prohibition qui n'empêche pas les fanatiques d'en déguster en cachette. Pendant ce temps, rien n'est fait pour humaniser l'industrie américaine de la volaille. Croyez-moi : le sort d'un canard gersois est mille fois préférable à celui des poulets aveugles, gonflés aux hormones et entassés dans les hangars géants du Midwest.
Article intéressant dans le Monde magazine sur les tendances de la haute gastronomie : perte de centralité de la France, retour au produit brut, engagement écologique, poussée nordique, échanges avec l'Asie... Ça bouge dans les casseroles, et on a parfois du mal à suivre !
Quand le dialogue des cultures culinaires dégénère, ça donne la « Fusion Food », dérive modeuse où le rapprochement des contraires tourne au grand n'importe quoi. Et vous trouverez toujours un p... de cabinet de tendance pour vous expliquer que c'est l'avenir, du moins le futur immédiat, en tout cas la mode printemps-été 2012 ! Et que les grands restaurants ne seront pas assez « audacieux » pour la suivre. On a envie de répondre par la fameuse tirade d'Audiard : « Les cons ça osent tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît ! »
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